Le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH) est un trouble neurodéveloppemental. Cela signifie qu'il existe des déficits dans le cerveau du TDAH qui affectent le développement d'un enfant. Le TDAH n'influence pas l'intelligence. Cependant, cela affecte la capacité d'une personne à réguler l'attention et les émotions, et cela entraîne de l'hyperactivité et de l'impulsivité ainsi que des problèmes d'organisation.
Différences dans le cerveau du TDAH
Le TDAH est une condition qui fait l'objet de beaucoup d'examens minutieux. Les détracteurs se demandent si c'est réel ou disent qu'il est causé par un manque de motivation, de volonté ou une mauvaise parentalité, ce qui n'est pas vrai. Cependant, si vous ou votre enfant souffrez de TDAH, vous pouvez vous sentir vulnérable à ces commentaires.
Sachant qu'il existe des différences biologiques dans le cerveau du TDAH par rapport au cerveau d'une personne qui n'a pas de TDAH, cela se valide. La différence peut être divisée en trois domaines: structure, fonction et chimie.
2:33Regardez maintenant : Stratégies pour bien vivre avec le TDAH
Structure du cerveau
Pendant de nombreuses années, la recherche a montré qu'il y avait des différences structurelles claires dans le cerveau du TDAH. La plus grande revue jamais réalisée sur les scintigraphies cérébrales de patients atteints de TDAH a été réalisée au Radboud University Nijmegen Medical Center et publiée en 2018.
Les chercheurs ont rapporté que les personnes atteintes de TDAH avaient un volume cérébral plus petit dans cinq zones sous-corticales et que la taille totale de leur cerveau était également plus petite. Ces différences étaient plus importantes chez les enfants et moins chez les adultes.
Certaines parties du cerveau du TDAH mûrissent à un rythme plus lent (environ un à trois ans) et n'atteignent jamais la maturité d'une personne qui n'a pas de TDAH.
Une autre découverte intéressante est que l'amygdale et l'hippocampe sont plus petits dans le cerveau des personnes atteintes de TDAH. Ces zones sont responsables du traitement émotionnel et de l'impulsivité et n'avaient auparavant pas été définitivement connectées au TDAH.
Fonction cérébrale
Il existe plusieurs types de techniques d'imagerie cérébrale qui permettent aux chercheurs d'étudier le fonctionnement et le fonctionnement du cerveau du TDAH. Ceux-ci inclus:
- Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf)
- Tomographie par émission de positons (TEP)
- Tomographie par ordinateur à émission monophotonique (SPECT)
Il existe des altérations du flux sanguin vers diverses zones du cerveau chez les personnes atteintes de TDAH par rapport aux personnes qui n'en ont pas, notamment une diminution du flux sanguin vers certaines zones préfrontales. Une diminution du flux sanguin indique une diminution de l'activité cérébrale.
La zone préfrontale du cerveau abrite les fonctions exécutives et elles sont responsables de nombreuses tâches, notamment la planification, l'organisation, l'attention, la mémoire et les réactions émotionnelles.
Les preuves suggèrent également que le TDAH peut être lié à une connectivité cérébrale dysfonctionnelle. Des recherches utilisant des IRM au repos suggèrent que les personnes atteintes de TDAH peuvent avoir une connectivité fonctionnelle accrue dans certaines régions du cerveau.
Une étude publiée en 2010 a révélé que les enfants atteints de TDAH n'ont pas les mêmes connexions entre le cortex frontal du cerveau et la zone de traitement visuel. Cela suggère que le cerveau TDAH traite les informations différemment d'un cerveau non TDAH.
Chimie du cerveau
Le cerveau est un réseau de communication très actif où les messages sont relayés d'un neurone (cellule cérébrale) à l'autre. Il existe un écart entre les neurones, appelé synapse. Pour que le message soit transmis, la synapse doit être remplie d'un neurotransmetteur. Les neurotransmetteurs sont des messagers chimiques et chacun est responsable de différentes fonctions.
Les neurotransmetteurs clés du TDAH sont la dopamine et la noradrénaline. Dans le cerveau du TDAH, il y a une dérégulation du système dopaminergique. Par exemple, il y a soit trop peu de dopamine, pas assez de récepteurs pour cela, soit la dopamine n'est pas utilisée efficacement.
Les médicaments stimulants aident le TDAH car ils encouragent la production de plus de dopamine ou maintiennent la dopamine dans les synapses plus longtemps.
Diagnostic
Les scintigraphies cérébrales ne peuvent pas être utilisées pour diagnostiquer le TDAH. Il n'y a pas de test objectif pour diagnostiquer le TDAH. Le diagnostic du TDAH nécessite une évaluation complète par un médecin, un psychologue ou un psychiatre qualifié. Le diagnostic comprend :
- Un entretien approfondi avec le patient
- Un examen des bulletins scolaires et des antécédents médicaux
- Tests pour mesurer l'attention, la distractibilité et la mémoire.
Avec cette information, le clinicien peut déterminer si la directive diagnostique pour le TDAH établie par le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) est atteint.
Bien que les examens TEP et IRMf puissent être utiles pour la recherche, ils ne donnent vraiment qu'un aperçu du fonctionnement du cerveau au moment où le test a été effectué. Les scanners cérébraux ne prennent pas en compte le fonctionnement du cerveau dans différentes situations, comme le ferait un test clinique lors d'un entretien détaillé.
De plus, les données d'analyse qui ont été étudiées sont généralement basées sur des moyennes de groupe et peuvent ne pas s'appliquer à un individu en particulier. Les résultats n'ont pas été normés, c'est-à-dire lorsque de grandes quantités de données sont collectées et comparées.